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LA CAMPAGNE NATIONALE
 

Les enjeux de la campagne : interview de Jean-Marie Montel, Délégué général du Cidem

- Pourquoi cette nouvelle campagne nationale visant à inciter les citoyens à voter ?
- La campagne s'adresse-t-elle à un public en particulier ?
- Dans quelles populations rencontre-on les plus forts taux d'abstention ?
- En quoi va consister la campagne nationale ?
- Les prochaines élections représentent un enjeu majeur pour notre pays. Quel message voulez-vous faire passer à ce sujet ?


Zoom : Les pouvoirs exécutif et législatif

 

Pourquoi cette nouvelle campagne nationale visant à inciter les citoyens à voter ?
Jean-Marie Montel : Comment faire vivre la démocratie, telle est la question qui se pose aujourd'hui. Or, celle-ci ne s'use que si l'on ne s'en sert pas. Nous ne réduisons pas la démocratie au vote (il existe d'autres moyens d'expression comme les pétitions, les grèves, etc.) mais il en est l'un des piliers. Notre objectif, c'est de faire entendre que la démocratie repose sur le principe : "un homme, une voix ". Quant au message en lui-même, nous n'avons pas souhaité l'axer sur la culpabilisation ni sur le collectif au détriment de l'individu. En résumé, nous disons : "vous avez le droit de ne pas voter mais, si c'est le cas, vous laissez quelqu'un d'autre décider pour vous".


La campagne s'adresse-t-elle à un public en particulier ?
J-M.M. : Le public prioritaire, ce sont les 18-24 ans même s'il est primordial que la campagne soit tenue pour légitime par l'ensemble de la population. Les adultes jouent très souvent auprès des jeunes un rôle de prescripteur : ces derniers votent après une discussion avec un parent, un professeur ou un animateur. Par ailleurs, les jeunes n'apprécient pas quand on s'adresse trop directement à eux.


Dans quelles populations rencontre-t-on les plus forts taux d'abstention ?
Voir aussi les Idées reçues
J-M.M. : La situation dans les quartiers populaires est dramatique. Dans certains, cas, on a mesuré un taux d'abstention de 65% à 70% aux dernières élections municipales. Ce taux atteint même les 90% chez les personnes en âge de s'inscrire sur les listes électorales. Il faut dire que les maires s'investissent peu dans ces quartiers, car ils présupposent qu'ils n'y trouveront guère d'électeurs potentiels... C'est la spirale infernale !


En quoi va consister la campagne nationale ?
J-M.M. : Des affiches et des tracts, des spots télé et radio déclinés autour du slogan : " Ne laissez personne décider pour vous"... Des associations locales vont également prendre le relais sur le terrain et créer des débats autour d'elles.
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Les prochaines élections représentent un enjeu majeur pour notre pays. Quel message voulez-vous faire passer à ce sujet ?
J-M.M. : Ces scrutins, qui se tiendront le 21 avril et le 5 mai 2002 pour l'élection du Président de la République, et les 9 et 16 juin 2002 pour l'élection des députés, sont primordiales car ils vont déterminer la France des 5 prochaines années, en donnant les clés des pouvoirs exécutif et législatif (voir encadré) aux hommes et aux femmes qui nous gouverneront jusqu'en 2007. Or, pour décider des 5 années à venir, il faut aller voter !